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Honte de Soi - Comment s'en sortir ?

Dernière mise à jour : 29 mai

Connaissez-vous la différence entre la culpabilité et la honte ?

  • La culpabilité dit "J'ai fait quelque chose de mauvais/mal"

  • La honte dit 'Je suis mauvais"


La honte peut être un sentiment ponctuel, ou devenir un trait de caractère en fonction des expériences plus ou moins traumatisantes vécues dans l'enfance...


Pour ma part, après des années d'introspection et d'investigation, je sais que ma blessure de "Honte de soi" est une transmission transgénérationnelle qui a impactée mon éducation par des brimades physiques et psychologiques que j'ai eu tout le long de mon enfance.

Une blessure renforcée par :

  • le fait d'avoir vécu dans une famille où nous n'étions pas tactile, ce qui a renforcé le sentiment d'isolement.

  • le fait que mon père était mon instituteur de 3 à 7 ans et je subissais les railleries des enfants qui disaient que j'étais le chouchou alors qu'en réalité il était plus exigeant avec moi qu'avec d'autres. Face à ces railleries, je me suis écrasé - j'ai laissé faire -. J'ai vécu cela comme de la lâcheté de ne pas m'indigner face aux oppresseurs... J'aurai du dire "Non", ou "Stop" de quelques manières que ce fut. J'ai bien essayé de m'indigner mais je me suis pris "des baffes"...

Un manque d'affirmation de moi même, basé sur un traumatisme social que je payerai toute une partie de ma vie à ne pas savoir m'affirmer en ce que je crois profondément. A ne pas savoir comment me positionner lors de brimades psychologiques ou physiologiques. Une empreinte de laquelle j'ai eu besoin d'accueillir pour mieux m'en distancier et retrouver mon propre pouvoir, ma souveraineté.

 

Même si atténuée par des années de déconstruction, je ressens encore toute la douleur et la complexité de ce que j'ai vécu enfant. C’est extrêmement difficile de grandir dans un environnement où, au lieu de recevoir l’amour, la sécurité et la valorisation dont chaque enfant a besoin, j'ai dû faire face à des brimades, des humiliations et un manque d’affection physique. Tout cela a créé cette profonde blessure de honte, ancrée en moi, qui me fait croire que je suis "mauvais". Mais cette croyance n’est pas une vérité. Elle est la conséquence de cette enfance douloureuse, et il est possible de la transformer, même si cela peut prendre du temps et de la bienveillance envers moi-même.

 

### 1. Reconnaître et légitimer la souffrance

   Ce que j'ai vécu est réel et mérite d'être reconnu pleinement, sans minimisation ni rationalisation. Il est normal de ressentir de la colère, de la tristesse, et même de l’indignation face à l’injustice et au manque de soutien que j'ai enduré. Il peut être libérateur de permettre à ces émotions de s'exprimer dans un espace sûr (cf Prière Sauvage). Ces sentiments ne font pas de moi quelqu'un de "mauvais", au contraire, ils sont une réaction saine à des expériences invalidantes.

 

   Parfois, écrire une lettre (que l'on n'est pas obligé d’envoyer) à ses parents ou à son "soi" enfant peut aider à exprimer tout ce qui est resté enfermé. Ce processus de mise en mots peut libérer, peu à peu, le poids de la honte et de la douleur.

 

### 2. Libérer l’enfant intérieur blessé

   La partie de soi qui a subi ces brimades et ces blessures existe encore en moi sous forme d'un "enfant intérieur" (cf Symbole) qui porte ces souvenirs, ces peurs et cette honte. Prendre soin de cet enfant intérieur est un chemin puissant pour guérir les blessures d'enfance. On peut, par exemple, imaginer son "moi" adulte offrant du réconfort à cet enfant intérieur, en lui disant les mots qu’il aurait eu besoin d’entendre à l’époque : "Tu n’es pas mauvais. Tu mérites d’être aimé, soutenu, et respecté." accompagné d'un hug (Réel ou Symbolique)

 

   Il peut être aussi utile de visualiser des moments où cet enfant est consolé, touché avec douceur, entouré d’affection. Et d'y synchroniser notre respiration. Ces moments d’attention bienveillante, même imaginés, peuvent aider à désamorcer la croyance que "je suis mauvais".

 

### 3. Explorer et transformer la honte par la compassion

   La honte est un sentiment très envahissant, car elle touche l'identité même, nous faisant croire que nous sommes "mauvais". Mais la vérité est que la honte est une émotion transmise, souvent héritée de l'éducation ou des blessures des parents eux-mêmes. La honte est aussi une émotion collective qui peut se propager à travers les générations. En devenant conscient de cette transmission, nous pouvons commencer à nous dissocier de ce message et comprendre qu'il ne nous appartient pas en essence.

 

   La compassion envers soi-même est une arme puissante pour désamorcer cette honte. Nous pouvons, par exemple, nous rappeler chaque jour que nous faisons de notre mieux malgré ce passé, que nous avons survécu et que nous sommes courageux pour avoir affronté cette douleur. Chaque acte de gentillesse envers soi-même est une victoire contre la honte. #autocompassion

 

### 4. Réintégrer la notion de dignité personnelle et de courage

   Quand je parles de "lâcheté" face aux oppresseurs, je sais aussi ce que j'ai vécu n’était pas de la lâcheté. En tant qu’enfant, je n'avais ni les ressources ni la sécurité nécessaires pour me défendre. Ce n’est pas un manque de courage, c’était simplement une adaptation naturelle pour survivre dans un environnement menaçant. Réintégrer cette notion de dignité personnelle signifie reconnaître que ma "réaction d'écrasement" était une manière de me protéger, de maintenir mon intégrité dans la mesure de mes moyens.

 

   Avec le temps, nous pouvons choisir des situations où nous affirmons nos besoins et nos limites, d’abord dans des contextes sûrs. Cela peut renforcer notre confiance et nous redonner un sentiment de maîtrise personnelle. C'est ce que m'a apporté le Crossfit.

 

### 5. Pratiquer la visualisation pour réécrire les blessures passées

   Par le rêve éveillé, nous pouvons explorer cette blessure par des visualisations guidées. En imaginant, par exemple, un moment où nous faisons face à ceux qui nous ont blessé dans notre enfance, mais cette fois avec le soutien de son soi adulte, ou même d’un guide spirituel ou protecteur qui se présenteraient. Dans cette visualisation, voyons nos recevoir la force et le soutien dont nous manquions alors. Ces pratiques peuvent offrir un sentiment de réhabilitation émotionnelle et symbolique des schémas inconscients réactualisés, libéré de l'émotion enkystée dans ce nœud psycho-affectif, qui n'en ai pas moins bien réel et efficient dans la vie.

 

### 6. Guérir par le toucher et l'affection en lien avec son présent

   Le manque de contact affectif a laissé une empreinte sur notre corps émotionnel et physique. Pour combler cette part de soi qui en a été privée, nous pouvons envisager des pratiques corporelles qui reconnectent à la douceur et à la tendresse, comme le massage, le yoga, le taï-chi, le tantra, ou même la méditation centrée sur le cœur. Si on se sent prêt, explorer des formes de thérapie comme le Rêve Éveillé Libre ou des séances de Méditation Contemplative peuvent aussi nous aider à libérer les tensions émotionnelles ancrées dans le corps.

 

### Conclusion

Ce chemin de guérison est complexe, mais chaque étape compte. Chaque petite victoire, chaque instant où nous nous accordons de la bienveillance, où nous accueillons avec compassion, contribue à apaiser cette blessure de honte. Souvenons nous que nous avons été, et que nous sommes toujours, précieux et digne de respect, même si on nous a fait croire le contraire.

 

En prenant soin de soi, en honorant l’enfant que nous étions, nous pouvons transformer cette douleur en une profonde force intérieure. Nous ne sommes pas défini par notre passé, et nous avons la capacité, avec le temps, d’écrire une nouvelle histoire pour toi-même, une histoire où la dignité, l'intégrité, l'authenticité et la liberté sont les fils conducteurs. 🌱

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